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Yves Jean François Bodiguel
(6 août 1910 - 3 mai 1945)
Yves Bodiguel est apprenti, puis ouvrier-tourneur, dans plusieurs entreprises de Nantes. Il milite ensuite au sein de la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (C.F.T.C.) dont il deviendra secrétaire du Syndicat Chrétien de la Métallurgie de Nantes, et en 1937, à 27 ans, Vice-Président de l'Union Nantaise des Syndicats des Travailleurs Chrétiens.
Après avoir entendu parler de l’engagement social des laïcs donnés, «amis de St Labre», il devient à son tour fils de Benoît-Joseph, en tant que laïc de St Labre, participe en 1928 à la fondation de la J.O.C. dans sa propre ville, et en est élu Président.
Mobilisé en 1939, il revient à Nantes en 1940, en affectation spéciale. Il reprend alors la présidence de l'Union Nantaise de la C.F.T.C. alors interdite par le gouvernement de Vichy. Pendant l'occupation, il dirige avec Edouard Moissant, dans la clandestinité, les Syndicats Chrétiens de Nantes et du département.
Dès la formation de l'Armée secrète, il rallie "Libération-Nord" et entreprend un recrutement intensif. Il devient alors sous-lieutenant de la résistance. Représentant de la C.F.T.C. au sein du Comité Départemental de Libération clandestin de la Loire-Inférieure, il est arrêté, en avril 1944, par la Gestapo et déporté en Allemagne au camp de Neuengamme.
Ce labrien, fidèle à sa foi et à ses engagements, y meurt le 3 mai 1945, à 35 ans, en mer Baltique, au large de Lubeck, à la veille de sa libération.
Il fut élevé au grade de Chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthume, en octobre 1950. La Fédération C.F.T.C. de la Métallurgie donna son nom au premier Centre Professionnel des Métaux placé sous son autorité, à Issy les Moulineaux.
Il est possible de voir son portrait et de lire un résumé de sa courte existence dans la Cathédrale de Nantes.
Sources :
La voix des travailleurs de 1937 à 1952.
La tribune socialiste archives de U.D.C.F.D.T. de Loire Atlantique.
Archives des Amis, Prêtres et Frères de St Benoît Labre.
Eugène Perot
Laïc engagé de St Labre, militant à la C.F.T.C., ingénieur au laboratoire des usines Hispano Suiza, et chargé par Londres des liaisons radio avec l'Angleterre, il réussit à installer 5 postes clandestins. Arrêté en pleine liaison radiophonique, il est interné à Fresnes en 1942. Condamné à mort, il sera exécuté avec 15 compagnons.
Voici ce qu'il exprime, dans son ultime lettre :
"Il n'est pas nécessaire que je nomme tous ceux que j'ai connus et aimés.
Qu'ils sachent que j'aurai, pour chacun d'eux, une pensée et une prière avant de mourir".
L'aumônier qui l'accompagna au poteau d'exécution affirmera : "Sa mort est héroïque, c'est la mort d'un saint !"